L’association Révélateur a été fondée par le Père Jean Marie Luc Brun et Hugues Olivier Brillouin en 1997 et n’a cessé de se développer pour regrouper aujourd’hui trois associations distinctes. Au cœur du réacteur Révélateur on trouve une énergie folle pour pour monter des projets artistiques dans le spectacle vivant et proposer un théâtre, des camps d’été et d’hiver pour adolescents, des colonies… et bien sûr des comédies musicales à succès sur la vie des saints qui réjouissent depuis tant d’années les spectateurs, grands et petits.
Retour sur 25 ans d’histoire
25 ans c’est un anniversaire qui compte ! Pouvez-vous nous parler des débuts de Révélateur ?
Fr. Jean-Marie-Luc C’était il y a 25 ans, un an avant de créer et lancer le Festival St Jean (à qui j’ai donné tous nos cadres et animateurs durant 8 ans). J’avais découvert la formidable force des camps artistiques et du théâtre dans l’association St Jean Éducation. Par contre, il fallait que nous prenions notre autonomie. En effet les spectacles sont des activités qui coûtent très cher et ne sont que très rarement autonomes financièrement. Nous voulions rejoindre le grand public et surtout sortir de l’entre soi. N’ayant jamais eu de sponsors ou mécènes, il fallait que tout l’argent des familles des jeunes aille pour le camp théâtre et son spectacle qui en découle. L’objectif était l’économie : zéro secrétaire, zéro immeuble. Tout devait être investi dans l’éducatif et dans le spectacle. Cela ne nous a jamais rendu riche mais nous a sauvé, nous rendant très souple et surtout très libre. Ainsi le caractère mobile de notre association (on a 3 camions et un 9 places) a toujours permis de me suivre jusque dans les coins les plus éloignés de mes assignations. Vous m’imaginez arriver au fin fond du Cantal, pour 5 ans, sans l’aide et le soutien de personne et proposer des « comédies musicales » ? Et bien on l’a fait et cela reste un de mes meilleurs souvenirs. Pour nombre de Cantalous aussi d’ailleurs !
Aujourd’hui vous êtes dans l’action de grâce pour les fruits Révélateur a portés, les vocations artistiques qui ont vu le jour, les conversions…
En 25 ans, les vocations sont nombreuses : vocations artistiques et religieuses. On a même accueilli un saint : Père Steven (mort à 32 ans l’année dernière). Là encore c’est grâce à une bizarrerie de Rimont [NDLR : Maison mère de la Congrégation] qui décida de ne plus m’envoyer de frères à former sur les camps que j’ai pu accueillir des séminaristes, chaque année depuis 10 ans maintenant. L’occasion de s’ouvrir à l’Église et à toutes ses réalités. Ça a été aussi l’occasion de remettre l’association entre les mains des jeunes. C’est eux qui l’a font tourner et l’animent. Ce sont les laïcs qui la prennent en main. L’année prochaine on atteindra notre 100 000e spectateur !
Pouvez-vous nous partager une pépite récente ?
Ils étaient 30 jeunes professionnels, intermittents du spectacles, tous des « Révélateur Leader », à venir rencontrer Gad Elmaleh lors de l’avant première de son film à Boulogne-Billancourt. Une énorme fierté puisque ceux-ci sont désormais les coachs de nos camps d’étés et des cours pendant l’année. J’écris des spectacles avec eux. Je les produis parfois et je les aide encore un peu. D’ailleurs nos scénarios, qui s’inscrivent dans un feuilletonnage, parlent aussi d’eux maintenant. La boucle est bouclée. On va aider la scène artistique catholique parisienne à se structurer afin qu’elle produise davantage et dans un souci de meilleure qualité.
2023, et la suite ?
Révélateur est une association éphémère comme ses spectacles. Tout s’arrêtera au dernier couché de rideau. On ne veut surtout pas diffuser de vrais DVD (juste peut-être des BD un jour) car nous travaillons dans l’éphémère et que Son retour est proche…