FR EN
Province de France Province of Europe
PROVINCE OF EUROPE Découvrir la Province Europe Autriche Marchegg Belgique Banneux Italie Rome Lituanie Vilnus Pays-Bas La Haye Utrecht Angleterre Londres Roumanie Bucarest Suisse Genève
PROVINCE AFRIQUE Découvrir la Province Afrique Côte d’Ivoire Abidjan Cameroun Simbock Yaoundé Éthiopie Addis-Abeba Guinée Coyah Sénégal Poponguine Togo Kara Lomé

Nouvelle publication

Publié le 9 mai 2025

Horizons de spiritualité johannique

Horizons de spiritualité johannique, études sélectionnées et introduites par frère Gabriel-Mary FioreCet ouvrage de théologie biblique rassemble des études bibliques pour explorer la spiritualité des écrits johanniques ; sélectionnées et introduites par frère Gabriel-Mary Fiore.

Théologie biblique

Au long du siècle dernier, plusieurs exégètes et historiens ont tenté de synthétiser la spiritualité de l’Évangile de Jean. Ce travail de synthèse appelle à une étude plus approfondie des thèmes intégraux à la spiritualité de l’Évangile, tels que la prière et le culte, l’éthique et la communauté, la contemplation et la mystique, la condition de disciple et l’amitié, etc. Des études de qualité ont été réalisées sur ces thèmes mais demeurent souvent peu connues si ce n’est des spécialistes. La série Horizons cherche à combler ce manque, en apportant des études thématiques pertinentes pour la spiritualité à un public plus large.

Les articles inclus ici explorent dans une perspective de théologie biblique les enseignements moraux, spirituels et théologiques exprimés dans les écrits johanniques. Des introductions éditoriales et des points de réflexion aideront les lecteurs à traduire les doctrines de Jean en une spiritualité vécue. Les articles sélectionnés pour ce volume abordent trois questions vitales pour la spiritualité : Comment les croyants deviennent-ils des disciples toujours plus configurés à Jésus ? Quels éclairages l’Évangile de Jean offre-t-il pour vivre la foi chrétienne en communauté ? Comment les écrits johanniques inspirent-ils la prière et le culte chrétiens ?

Avec la contribution de

Luke Hase – Sean S. Kim – Raymond F. Collins – Mark Zhakevich – Andrew T. Lincoln – Mary L. Coloe – Stephen C. Barton – Johannes Nissen – Dorothy A. Lee – Marianne M. Thompson – Richard Bauckham

Frère Gabriel-Mary Fiore, CSJ est professeur invité de théologie spirituelle à l’Université Angelicum. Il enseigne des cours de spiritualité historique et biblique à Rome et pour d’autres instituts de formation religieuse. Il est l’auteur de Spirituality in John’s Gospel (Pickwick) and The St John Prayerbook (TAN, à paraître en 2026). Guillaume Hue est traducteur (anglais-français) pour la communauté Cor et Lumen Christi.

Aletheia (École Saint-Jean) est une revue de formation philosophique, théologique et spirituelle qui paraît deux fois l’an depuis 1992 (ISSN 1242-0832).

Publication d’ALETHEIA avec l’École Saint-Jean et la Famille Saint-Jean.

Communiqué de presse : Élection du Prieur général

Publié le 1 mai 2025

Frère François-Xavier Cazali réélu Prieur général des Frères de Saint-Jean en ce 1er mai 2025

Élection du Prieur Général

Poursuite des réformes : 
les Frères de Saint-Jean renouvellent leur confiance en frère François-Xavier Cazali.

Troussures (Oise), le 1er mai 2025

Réunis en Chapitre général, les Frères de Saint-Jean ont élu frère François-Xavier Cazali pour un deuxième mandat de Prieur Général de la Congrégation Saint-Jean.

Conformément aux constitutions de la Congrégation, le nouveau Prieur général a été élu à la majorité qualifiée des deux tiers des voix. Étant donné que ce nouveau mandat est le deuxième, sa durée est de trois ans.

Cette élection témoigne de la détermination des Frères de Saint-Jean à poursuivre collectivement les réformes engagées sous le précédent mandat de frère François-Xavier : approfondissement du discernement du charisme, soutien aux personnes victimes d’abus, développement de la formation, évolution liturgique… Cette dynamique s’inscrit pleinement dans le thème choisi pour leur Chapitre général : « Oui, la vie s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous rendons témoignage » (1 Jn 1,2).

Né en 1973 en France, frère François-Xavier Cazali a rejoint la communauté des Frères de Saint-Jean en 1993. Il a fait profession perpétuelle en 1998 et a été ordonné prêtre en 2001. Il a été en mission en Lituanie pendant plusieurs années où il a exercé la charge de supérieur. En 2016, il a été nommé vicaire général de la Congrégation Saint-Jean et secrétaire de la Cellule SOS Abus. Élu Prieur général en 2019, il est donc élu pour un dernier mandat de trois ans.

« À travers ce mandat que je veux vivre non comme une simple prolongation mais bien comme un nouveau mandat, je souhaite, avec l’appui des futurs conseillers, permettre à ce que la vie de la congrégation ne soit pas accaparée par la mort mais qu’elle puisse la traverser, avec le Christ, à la lumière du mystère pascal. (…) Je porte une résolution intérieure confiante pour préparer déjà l’avenir, après ce dernier mandat » a exprimé frère François-Xavier dans une première prise de parole aux frères capitulants.

Les 44 Frères de Saint-Jean délégués au Chapitre général ont tenu à exprimer leur profonde gratitude à frère François-Xavier pour le bilan de son précédent mandat. Ils le remercient d’avoir accepté de nouveau cette charge au service de tous. Ils l’assurent, au nom de tous les Frères de Saint-Jean, de leur prière sincère, de leur fidélité et de leur obéissance.

Contact presse : communication@stjean.com

Retour de pèlerinage à Fatima de Saint Jean Espérance

Publié le 30 mars 2025

Frères de Saint-Jean : Retour de pèlerinage à Fatima de Saint Jean Espérance

Les deux maisons de l’association Saint Jean Espérance accueillent et accompagnent des hommes dans leur démarche pour arrêter de façon durable toute consommation de drogue. Du 27 au 30 mars, la maison de la Bretèche qui est attachée au prieuré des Frères de Saint-Jean du Mesnil-en-Vallée, est partie en pèlerinage à Fatima. Ils nous ont raconté leur périple.

Cette belle aventure a été offerte par Édouard Carvalo chef d’entreprise du groupe Hyperion, et Sébastien Neny ancien jeune de la Bretèche et numéro 3 de cette entreprise. Des proches d’Édouard et de Sébastien se sont aussi joints à eux.

Arrivés à Lisbonne, de Paris et de Nantes en fin de matinée le 27 mars, le groupe a pris la route direction Fatima. Leur première messe a été célébrée dans une chapelle de la Sainte Famille du Sanctuaire.

Le 28, réunis à la chapelle des apparitions pour la messe présidée par frère Éric, ils sont ensuite partis ensemble pour Nazaré : lieu réputé pour les plus hautes vagues du monde, et son spot de surf mondialement connu.
La visite de l’église du Fort Saint Michel richement décorée en a surpris plus d’un par la force de ses œuvres : tableaux de la crucifixion du Christ, statue de la Vierge allaitante de 1300 ans… avant de réciter ensemble le chapelet au retour à Fatima.

Le 29, frère Éric a mené la méditation d’un chapelet itinérant qui les a conduits jusqu’au village des trois petits voyants de Fatima, et durant lequel des intentions particulières étaient confiées ; puis visite de la maison de François et Jacintha. C’est vers Tomar qu’ils ont poursuivi leur pèlerinage, ce lieu où se trouve un monastère construit au 12e siècle par les Templiers, haut lieu d’art et d’histoire. La journée s’est clôturée à la basilique du Rosaire, par une messe en Portugais, concélébrée par frère Éric.

Dimanche 30 mars : jour du départ et dernière messe à la chapelle de la Sainte Famille où toutes les intentions des pèlerins ont été confiées à Notre Dame de Fatima.

Nouvelle charte de vie mise en œuvre ad experimentum pour les Oblats de la Famille Saint-Jean

Publié le 20 février 2025

Nouvelle charte de vie des Oblats de la Famille Saint-Jean

Les Oblats de la Famille Saint-Jean existent depuis 1981. En 2020, une commission d’oblats a été nommée afin de redonner une vitalité aux oblats en leur permettant de revisiter leur vocation, leur charisme et leur organisation. En parallèle, le contexte de décentrement du fondateur engagé par les frères et les sœurs les a conduits à une démarche similaire.

En 2023, la commission a rendu son rapport en proposant une Charte de vie qui exprime l’esprit et les modalités de la vie de l’oblature, en remplacement de la Règle de vie et du Directoire des oblats. Les trois branches de la Famille Saint-Jean ont accepté la Charte de vie ad experimentum pour trois ans et nommé un Conseil International des Oblats (CIO) pour sa mettre en œuvre depuis de janvier 2024. Au terme de cette période d’expérimentation et en prenant en compte les retours des oblats, la charte de vie pourra être modifiée en vue de son adoption définitive.

Le Conseil International des Oblats (CIO) porte à notre connaissance la nouvelle charte de vie mise en œuvre ad experimentum.

La réforme des oblats induite par cette charte de vie porte sur trois axes

Une vie en fraternité

Les oblats se retrouvent régulièrement en fraternité pour enrichir leur vie spirituelle et fraternelle et répondre à l’appel missionnaire de l’Église.

Une vie de formation continue

Les oblats suivent une formation continue au service de la croissance de leur vie chrétienne pour croître dans un chemin de sainteté.

Une organisation portée par les oblats

Les oblats deviennent responsables de leur organisation en fraternité, en conseil régional et en conseil international ainsi que de leur formation continue et de la préparation à l’oblature. À chaque instance participe un frère ou une sœur.

En savoir plus sur les oblats

Décès de frère Marie-Élie

Publié le 28 janvier 2025

Frère Marie-Élie

Frère Marie-Élie a rejoint la maison du Père jeudi 23 janvier matin après quelques jours de coma. La providence a fait qu’il était « entouré de ses deux familles », son frère Jean et notre frère Jacob l’ayant veillé toute la nuit. Ses funérailles ont eu lieu le mardi 28 janvier à 10h00 à l’Église Saint Pierre à Chalon-sur-Saône, avant son enterrement à Rimont.

Frère Marie-Élie est entré dans la communauté en août 1984, à l’âge de 18 ans. Il a fait dans la communauté un parcours de quarante années, envoyé après sa formation initiale successivement dans quatre des provinces actuelles : la France dans laquelle il était affilié depuis l’érection de la province (Chalon-sur-Saône 1992-94, Souvigny 94-97, Saint-Quentin 2001-2002, Murat 2002-2007, Corbara 2020-2021, Cotignac 2021-2022), l’Afrique (Batouri en stage en 1988-90, et Yaoundé où il a été Principal du collège Vogt 1997-2001), l’Amérique (Saint-Jérôme 2007-2009 puis Terrebonne où le prieuré s’est déplacé 2009-2014), l’Europe (Bologne 2015-2020 et Banneux où il a eu sa dernière assignation à partir de l’été 2023).

Il a servi ses frères comme prieur à Saint-Jérôme, Bologne, Corbara, Cotignac et Banneux, et aussi comme conseiller du Prieur général pendant deux mandats : de 2016 à 2019 avec frère Thomas – il était alors Vicaire d’Europe-Sud, et de 2016 à 2022 avec moi-même – il était alors Vicaire d’Europe-Sud et de France-Sud, charges auxquelles il s’est donné sans compter.

L’année 2022-2023 a été pour lui une année sabbatique, pendant laquelle il a repris des forces auprès de sa famille, chez son frère Jean et sa belle-sœur Sophie (chez lesquels il a été accueilli deux ans plus tard pour les trois derniers mois de sa vie). Une des premières activités apostoliques qu’il avait alors pu reprendre avait été d’accompagner des pèlerinages en Terre Sainte, la terre où Dieu s’est incarné, pour laquelle il avait un amour profond et communicatif.

Rendons grâce pour sa vie donnée, pour le bien qu’il fait par sa prédication, son écoute, son humour, et de bien des manières.

Communiqué : Année jubilaire de la fondation des Frères de Saint-Jean

Publié le 5 janvier 2025

Logo Jubilé 50 ans des Frères de Saint-Jean Province de France

Année jubilaire de l’Église universelle, année jubilaire de la fondation des Frères de Saint-Jean

Le 5 janvier 2025, en la fête de l’Épiphanie, les Frères de Saint-Jean sont entrés dans la cinquantième année de leur fondation. Résolument tournés vers l’avenir, ils rendent grâce pour leur communauté dans laquelle le Seigneur les a appelés à lui consacrer leur vie en se mettant au service de l’annonce de l’Évangile par leur vie fraternelle et leur mission apostolique.

En cette année jubilaire pour l’Église universelle et pour la congrégation, les Frères de Saint-Jean placent leur confiance dans le Seigneur : ils lui rendent grâce pour le bien qui vient de Lui, demandent pardon pour leurs péchés et leurs limites pendant ces cinquante ans, et demandent à Dieu pour aujourd’hui la grâce du discernement avec humilité et sagesse.

Le Jubilé des 50 ans sera célébré dans chaque province de la Congrégation : Afrique, Asie-Océanie, Amériques, France et Europe. Le Chapitre Général électif qui se déroulera en avril et en octobre 2025 sera également l’occasion de célébrer cet anniversaire. L’année jubilaire se clôturera le 27 décembre 2025, en la fête de Saint Jean.

Confiant dans l’appel du Seigneur, les frères de Saint-Jean s’unissent à l’espérance vécue par toute l’Église en 2025. À l’exemple des mages, ils placent cette année particulière dans la joie de la vision de l’étoile qui guide chacun vers le Sauveur.

Notre-Dame de la Miséricorde de Pellevoisin : une dévotion qui fait du bien

Publié le 3 septembre 2024

Vierge de Pellevoisin

Par la lettre du Préfet du Dicastère pour la Doctrine de la Foi – le Cardinal Fernández – intitulée « Notre-Dame de la Miséricorde conduis-nous au cœur du Christ » et datée du 22 août 2024, le dicastère pour la Doctrine de la foi a donné son accord à l’archevêque de Bourges pour publier le décret de nihil obstat concernant le sanctuaire de Pellevoisin (Indre) : «Bien qu’il ne soit pas dans les habitudes de ce dicastère de se prononcer sur le caractère surnaturel ou l’origine divine des phénomènes surnaturels et des prétendus messages, les paroles qu’Estelle (1876) attribue à la Vierge Marie ont une valeur particulière permettant d’entrevoir une action de l’Esprit Saint au cœur de cette expérience spirituelle». (cf Vaticannews)

Action de grâce à Pellevoisin

À l’approche du 150e anniversaire de la guérison surnaturelle d’Estelle, en 2026, les pèlerins et amis du sanctuaire se réjouissent profondément de cette lettre très encourageante, avec les Frères de Saint-Jean, en charge du sanctuaire depuis plus de 30 ans.

Cette lettre se conclut par ces mots : « Excellence, non seulement je peux affirmer qu’il n’y a pas d’objections doctrinales, morales ou autres à cet événement spirituel, et que les fidèles ‘‘peuvent donner leur assentiment avec prudence’’, mais qu’au contraire la dévotion dans ce cas, déjà florissante, est particulièrement recommandée à ceux qui veulent librement y adhérer. Tous y trouveront un chemin de simplicité spirituelle, de confiance et d’amour, susceptible de faire beaucoup de bien. » (Lettre du Préfet du DDF)

Estelle Faguette est reconnue comme un témoin fiable de la conduite de la Vierge Marie sur elle. C’est une nouvelle étape dans le processus de sa béatification, en effet, la Conférence des Évêques de France avait déjà voté en 2020 en faveur de l’ouverture de sa cause. Désormais, le nihil obstat de Rome permet d’avancer dans cette voie. (Dossier sur le site du diocèse de Bourges)

Monseigneur Jérôme Beau invite chaleureusement tous ceux qui le peuvent à se joindre à l’Eucharistie d’action de grâce qu’il célébrera à l’esplanade du sanctuaire le dimanche 22 septembre à 15 h.

La messe sera suivie d’une procession vers la tombe d’Estelle, à l’issue de laquelle tous pourront déposer des cierges devant la chapelle des apparitions (en travaux) avant de partager des agapes fraternelles au cours d’un goûter.

Visiter le site internet du sanctuaire de Pellevoisin

Décès de frère Marie-Théophane

Publié le 22 juin 2024

Frère Marie-Théophane

Notre frère Marie-Théophane Moussé qui était assigné au prieuré du Mesnil, en Ehpad depuis quelques années, a été hospitalisé le dimanche 9 juin. Le mercredi 19 juin, sa santé s’est dégradée un peu plus. Frère Marie-Philippe a pu lui donner le sacrement des malades avant qu’il ne meure dans la nuit du 20 juin. Les obsèques de frère Marie-Théophane ont eu lieu dans la chapelle de l’Ehpad des petites sœurs des pauvres à Angers le samedi 22 juin 2024.

Homélie de frère Marie-Philippe

Monseigneur, cher Père, mes Sœurs, les membres de ta famille, tes amis et proches, cher frère Marie-Théophane,
une de tes sœurs a été frappé par l’évangile du jour de ton départ où Jésus nous donne la prière du Notre Père. Ainsi, cet évangile vient-il nous rappeler que dans la maison du Père, il y a de nombreuses demeures. C’est l’image du Père qui se présente à nous, Celui vers qui tu vas, de qui tu es né, et aussi le père que tu as voulu être avec Erwan, ton fils.
« Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : « Je pars vous préparer une place » ? » Tu as ta place à toi au ciel. A ce qu’il paraît que chacun a une couleur et une senteur particulière là-haut. On verra bien en son temps.

Ton chemin à toi a été parsemé d’épreuves, de blessures. Déjà à 4 mois, pendant les 8 heures d’opération, le chirurgien va demander à ta mère de prier Notre-Dame de Lourdes pour qu’il arrive à bien terminer. Ce genre d’opération sera à répéter plusieurs fois. Puis, il faudra assumer la coupure avec tes parents pendant les séjours prolongés à l’hôpital. Vient le temps du mariage mais ton premier enfant meurt si vite après sa naissance. Puis viendra Erwan, c’est une joie mais ta femme partira quelques années après. Heureusement tu pourras voir les deux filles de ton fils. Cette alternance de joie et de souffrances, tu les connaîtras aussi dans tes années de vie religieuse comme Frère de Saint-Jean. Cet appel tu l’avais reçu dès l’adolescence mais il refleurira plus tard et c’est avec un désir missionnaire que tu rentres dans notre communauté. Tu y reçois le nom de frère Marie-Théophane en raison de ton lien avec sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et ton désir de la mission. Tes moments de bonheur auront sûrement été quand tu t’occupais des jeunes, à la Ruche, à Orléans.

Notre Père du Ciel t’a donné une énorme force vitale, c’est elle qui te permettait de dépasser toutes les épreuves au long de ta vie. Mais c’est aussi ta foi. C’est avec l’Église faite d’hommes que tu avais plus de mal. Au long des années, tu es devenu râleur, en colère sur bien des sujets. Mais en parlant avec tes sœurs, j’ai réalisé quelque chose.
Ta famille avait de l’importance pour toi, mais tes ennuis de santé n’ont pas permis que tu puisses vivre de ta place d’aîné dans ta fratrie. Ta fragilité faisait qu’on s’appuyait sur d’autres. Or, tu aurais aimé donner plus, cet élan de vie en toi t’y poussait mais il y avait toujours une galère pour arrêter cet élan. Jusqu’à cet accident à Lorient qui t’a mis à terre de ton vélo et progressivement conduit en Ehpad à Lorient puis ici à Angers. Descente lente mais aussi sentiment d’abandon comme lors de ton enfance avec tes parents.
Avec tes sœurs, hier, je désirais, comme l’exprimait sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Sur la terre, je ne peux travailler que d’une main mais au Ciel, je travaillerai des deux mains. » Ainsi, c’est vraiment mon désir, que tu puisses enfin donner toute ta mesure au Ciel. Puisque le Père du Ciel est ton Père, nous le Lui demandons aujourd’hui. Et ta famille, notre communauté, le monde a besoin de toi ! Tout ce que tu as vécu sur la terre, là-haut va te servir pour aider ceux dont tu te rendras proche.
Oui, Jésus est le Chemin qui porte nos bouleversements du début de notre évangile. Et Il est aussi la Vie qui jaillit de la Croix. Il faut que le grain de blé tombé en terre meurt pour porter du fruit.

Je voudrais aussi souligner que tu aimais le dessin et les objets en bois. Ta chambre en garde quelques souvenirs. Je pense aussi à ce panneau que tu préparais avec les cercles des Jeux Olympiques pour la venue de la flamme olympique sur Angers et que les Sœurs et l’établissement t’avaient demandé. C’est mon dernier souvenir de toi dans ta chambre.
Tes sœurs m’ont aussi appris que tu étais la mémoire de ta famille. Tu as même écrit un recueil de tes souvenirs et des membres de ta famille. Tu y revenais régulièrement pour l’actualiser et l’améliorer.

Monseigneur, vos parents étaient des amis des parents de Bruno, notre frère. C’est le scoutisme qui fait le lien. Or, c’est élan vital en toi, Bruno, faisait que tu étais un peu un casse-cou. Ainsi, t’es-tu blessé au crâne quand tu étais scout. Il a fallu des points de suture. Une de tes sœurs disait avant-hier que tu étais « cousu main » à cause de toutes les fois où le fil est venu te recoudre.

Alors, je voudrais t’assurer de notre prière pour t’aider à déposer dans le Cœur de Jésus toutes tes blessures, toutes les demandes de pardon que tu as besoin de poser et tous les pardons qu’il te faudra donner pour goûter pleinement à la Paix que seul la plénitude de l’Amour, avec un grand A peut t’apporter. Mais après, on compte bien sur toi pour que tu puisses donner le maximum pour aider ce monde à entrer dans le Chemin vers l’Amour… sans oublier ton fils, ta famille, ta communauté, tous tes proches.

Amen.

Frère Marie-Philippe

Frère Jean-Damien reçoit le prix de la thèse de l’Université Catholique de Lyon

Publié le 22 mai 2024

Prix de thèse de l'université Catholique de Lyon pour frère Jean-Damien

Frère Jean-Damien (Vice-province Asie-Océanie) a soutenu sa thèse de doctorat en philosophie le 21 mai 2024, à l’université Jean Moulin Lyon 3, puis a prononcé une leçon doctorale le 22 mai à l’université catholique de Lyon en vue de la validation du doctorat canonique. Il a reçu pour sa thèse le prix de la thèse de l’Université catholique de Lyon (UCLy). Ce prix de « la thèse de l’année du Collège doctoral » distingue une des thèses sur ses disciplines, ici philosophie et théologie, après évaluation par un jury et récompense l’excellence de la valeur universitaire d’une thèse soutenue au cours de l’année académique.

« Henri de Lubac et l’humanisme athée. Pour une métaphysique dans l’histoire »

La thèse propose une interprétation approfondie du célèbre ouvrage du Cardinal de Lubac, Le drame de l’humanisme athée (1944). La question est de savoir si la critique de ce théologien envers l’athéisme moderne, représenté par Feuerbach, Comte, Marx et Nietzsche, peut être recevable et féconde pour la philosophie contemporaine.

L’analyse se découpe selon trois grands sujets connexes qui parcourent l’œuvre lubacienne :

  1. Le sens de l’idée d’un drame de l’humanisme athée qui entrevoit, à travers l’affrontement avec le christianisme, un tournant radical de la pensée occidentale, déterminé au XIXe siècle et se concrétisant au XXe siècle par l’avènement des totalitarismes athées ;
  2. Les infléchissements de la pensée chrétienne au cours du Moyen-âge, structurés autours d’une triple dérive : la mutation de l’expression corpus mysticum, l’errance du joachimisme et l’invention de la nature pure, qui conduisent finalement au renversement produisant l’humanisme athée, comme une reconstruction de l’homme chrétien dans l’immanence ;

  3. La réinvention de l’esprit et de la finalité par la prise en compte du désir de l’homme, qui constitue la réponse du p. de Lubac au besoin de refondation de la pensée philosophique à l’ère post-moderne, au lendemain de la catastrophe totalitaire. Il la présente comme un chemin de l’esprit libre vers Dieu.

Le sous-titre « Pour une métaphysique dans l’histoire » veut signifier que l’enjeu qui ressort de l’étude concerne la mise en valeurs des conditions de la métaphysique au cours de l’histoire. Ainsi, l’avènement du christianisme a provoqué un approfondissement inédit dans la connaissance de l’être ; celui de l’humanisme athée, d’une part remet en cause la source religieuse de cette avancée, mais d’autre part, en raison de son échec, manifeste le danger d’enfermer a priori l’homme dans l’immanence de sa condition mondaine. Il en résulte, en débat notamment avec la critique heideggérienne de l’ontothéologie, que l’avenir de la métaphysique doit intégrer certaines conditions qui font droit à l’apport irréversible de l’histoire. En particulier, la pensée d’Henri de Lubac suggère la possibilité d’un agnosticisme ouvert de la philosophie, favorisant l’inexigible du consentement à l’existence de Dieu contre un agnosticisme fermé qui prône l’indécidable de l’idée de Dieu.

Thèse en patristique de frère Marie-Alexandre

Publié le 3 mai 2024

Thèse en patristique de frère Marie-Alexandre

Frère Marie-Alexandre, professeur au Studium de théologie de Rimont, a soutenu sa thèse le 3 mai 2024, à l’Université Catholique de Paris. Elle a été reçue avec la mention magna cum laude (très bien). Frère Marie-Alexandre nous la présente.

Il s’agit d’une thèse en patristique, dirigée par le professeur Charbel Maalouf, et intitulée : « La Trinité Providente : l’apport d’Athanase d’Alexandrie pour une théologie trinitaire et christologique de la providence ». Dans le contexte d’une théologie contemporaine qui cherche à renouveler son discours sur la providence et l’action divine, cette étude se propose de montrer l’apport d’un auteur du IVᵉ S, Athanase d’Alexandrie.  Si ce dernier est reconnu comme un des Pères de l’Église dont l’œuvre est déterminante pour la christologie (l’un des premiers auteurs chrétiens à avoir écrit un traité sur l’incarnation) et la théologie trinitaire (sa participation au concile de Nicée en 325 et sa défense constante la divinité du Verbe face à l’arianisme), il a fait peu l’objet d’études sur sa conception de la providence divine. Or, un passage de son œuvre, les Traités contre les ariens, a suscité et guidé notre recherche, celui où il affirme :

Cet extrait est à comprendre dans le contexte d’une réflexion christologique sur certains passages de l’Écriture posant difficultés (ceux relatant l’agonie, l’ignorance ou la réceptivité du Christ…), l’arianisme s’en servant pour montrer que le Verbe ne pouvait donc par être de nature divine. Pour Athanase, au contraire, la réceptivité du Fils (Mt 11, 27) doit être comprise à la fois du point de vue éternel et temporel, à partir de l’unité de nature entre le Père et le Fils et  de l’unité dans l’exercice de leur providence. D’où cette question qui commande notre recherche : s’agit-il d’une affirmation isolée ou est-elle éclairante sur la manière dont Athanase peut lier, dans sa réflexion théologique sur la providence, une question christologique avec une affirmation trinitaire ?

Après avoir fait dans la première partie une étude détaillée de l’utilisation du terme providence (pronoia en grec) dans l’ensemble de son œuvre (1ère partie), notre étude se propose de montrer différents aspects de cet apport de la théologie d’Athanase :

Tout d’abord, dans la manière dont, dans ses œuvres apologétiques, attribuant la providence au Logos, sa théologie s’appuie sur un discours philosophique (2ème partie). Au sein des différentes influences, nous avons spécialement retenu celle de Philon d’Alexandrie, auteur juif du Ier S. qui recours, à la fois à la philosophie et aux Écritures Saintes, pour parler du rôle du Logos par rapport à la création.

Ensuite, c’est surtout, face à l’hérésie arienne, dans l’herméneutique biblique de ses œuvres doctrinales, qu’Athanase élabore un discours proprement chrétien sur la providence (3ème partie). À partir de son recours aux versets johanniques sur l’unité entre le Père et le Fils (Jn 10, 30, 14, 9…), mais aussi du livre des Proverbes sur la Sagesse créatrice (Pr. 8, 22-30), il montre que, tout en respectant leur distinction, le Père et le Fils sont un dans l’exercice de la providence.  Le Fils apparaît comme l’héritier des biens du Père (Hb 1, 3), celui que les reçoit mais aussi les distribue dans cette unité avec Lui.

La contribution d’Athanase est également évaluée au sein de la tradition patristique (4ème partie). L’Alexandrin se situe en continuité et discontinuité avec les Pères anté-nicéens (Irénée, Clément d’Alexandrie, Origène). Face à l’hérésie arienne qui réduit le Fils à un simple intermédiaire ou instrument de la création et face à la position d’Origène qui affirme bien l’unité du Père et du Fils mais considère surtout ce dernier comme un ministre efficient de la providence, Athanase donne toute sa portée à la médiation du Fils dans la providence, considérée avant tout du point de vue de l’unité immanente entre le Père et le Fils. Ainsi, le Fils apparaît un avec le Père dans notre élection divine, étant lui-même cette Volonté du Père dans sa personne.

La pensée d’Athanase prépare aussi les développements ultérieurs de la patrisitique notamment de Grégoire de Nysse et de Cyrille d’Alexandrie (5ème Partie). Ces auteurs précisent la place de l’Esprit-Saint dans l’action sanctificatrice et divinisatrice des personnes divines, Néanmoins sur ce point, Origène est le plus explicite, puisqu’il est le seul parmi les Pères, sous réserve d’un ajout possible de son traducteur latin Rufin, à utiliser l’expression de Providentiam Trinitatis. Dans son commentaire de l’épître aux Romains, il affirme comment, dans l’Esprit-Saint, la providence divine est en toutes choses.

Enfin, un dernier apport est souligné dans les liens féconds entre sa théologie doctrinale et sa théologie spirituelle. Les œuvres d’Athanase comme L’apologie pour la fuite, les Lettres Festales et la Vie d’Antoine témoignent de la manière dont le chrétien est invité à allier prudence humaine et abandon à la providence, et comment, en se laissant enseigner par Dieu, il participe à la connaissance des desseins divins.

Au terme de cette étude nous indiquons quelques pistes données par la pensée d’Athanase par rapport à des questions posées par la théologie contemporaine. Cette dernière cherche à mieux saisir comment dans son humanité le Christ a pu recevoir et vivre de la providence paternelle. Elle souligne également l’incompréhensibilité de ses desseins pour le Fils, qui les vit dans une obscurité et une distance avec son Père. A l’inverse, on a pu, à juste titre, reprocher à Athanase, et en général à la théologie alexandrine, de ne pas assez s’intéresser à l’humanité du Christ, la question de son âme étant encore peu développée à son époque. Néanmoins l’insistance de la théologie de l’Alexandrin à regarder la providence divine à l’aune de ces questions trinitaires et christologiques, nous incite à scruter comment le Fils, qui est un avec le Père dans la décision éternelle concernant notre salut, a pu dans sa volonté et nature humaine, jusque dans l’épreuve de l’agonie, vivre de cette unité avec la volonté du Père.