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Quelle théologie de la création face au défi écologique ?

Publié le 16 décembre 2019

Colloque Saint Thomas d'Aquin, Rimont, 14 et 15 décembre 2019

Voilà une question qui, pendant 3 jours, a réuni à Rimont – en Saône-et-Loire – dans la maison de formation théologique des Frères de Saint-Jean, un nombre assez considérable d’éminents théologiens en décembre dernier. Inutile de les présenter de façon exhaustive, leurs noms suffisent pour nous rappeler l’ampleur du sujet qui les a réuni dans un même colloque : M. Fabien Revol, le frère Emmanuel Perrier (Dominicain), les frères Martin Sabathé, François-Frédéric Lot et Jean-Polycarpe Seys (Frères de Saint-Jean), le frère Vincent Pottier (Franciscain), le père François Euvé (Jésuite), sans compter tous les frères et sœurs qui se sont dévoués à la préparation de cet important colloque et à une centaine de participants dévoués.

Des références solides

Entre le danger de sombrer dans une nouvelle forme « d’idéologie écologique » quand on évoque la question écologique, et un laxisme tout aussi dangereux, les intervenants ont voulu, en se basant sur des données théologiques solides de Thomas d’Aquin et Bonaventure, sur le magistère récent Laudato Si’ et les données bibliques, remettre les « pendules » à l’heure ! Car s’il est vrai que l’action créatrice se continue dans notre monde, il n’empêche que la relation entre l’homme et la nature pose beaucoup de questions aujourd’hui.

Redécouvrir la notion « d’ordre »

Que penser des changements climatiques ? Que dire de la disparition de la plupart des espèces végétales et animales sur notre planète ? D’où vient au fond cette dichotomie entre l’homme et la nature ? La séparation de l’homme avec son Créateur ne serait-elle pas finalement à l’origine de tous nos problèmes écologiques actuelles ? La réponse à ces multiples questions se trouve peut-être dans une redécouverte de la notion « d’ordre », l’ordre du monde et l’ordre à Dieu. Ceci permettra sans doute aussi de redécouvrir la « dignité du monde » comme tel et la « singularité de l’homme » par sa raison. Cet état de fait pourra alors conduire l’homme vers une plus grande responsabilité vis-à-vis de son environnement et de toutes les questions écologiques que ses actions suscitent quotidiennement. Finalement, il faut que l’homme redécouvre, aujourd’hui encore, le sens de l’émerveillement pour s’aimer lui-même, aimer son prochain et aimer toute l’œuvre créatrice sans sombrer dans l’exploitation et l’anarchie dont il devra récolter les fruits tôt ou tard !